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VEZELAY BASILIQUE SAINTE-MARIE-MADELEINE SAMEDI 16 AOÛT 2025 21H CHANTS DE L'EXTASE HIDEGARD VON BINGEN XIIè siècle VICTORIA WALKER ![]() La vision cosmique d'Hildegard Von Bingen, au 12ème siècle, est celle d'un monde de beauté et d'harmonie, régi par les lois divines, créé par Dieu. Chaque créature vivante, homme, animal, végétal, minéral, participe de ce rayonnement, sur la terre où se manifeste la vie, au coeur des éléments, entouré par les étoiles...et chaque créature vivante est vivifiée par cette source illimitée de vie, d'amour et de lumière. Selon Hildegard, il appartient à l'humanité de chérir la création tout entière et de la magnifier. L'homme est le réceptacle de toutes les énergies du cosmos et de la terre, et le pouvoir lui a été donné de transformer ces énergies. L'homme peut faire chanter la terre et le ciel. Cette grandeur de l'homme, bien qu'il ne soit qu'une créature limitée à l'échelle d'un univers grandiose, lui confère une immense responsabilité.
Ce concert témoigne par le chant des visions extatiques de l'abbesse bénédictine Hildegard Von Bingen, qui fut une conscience inspirée du XII ème siècle. Les amateurs de cette musique et ceux qui la découvrent chaque année attendent ce rendez vous désormais traditionnel, qui permet d'explorer le répertoire des 78 chants composés par celle qui a été nommée Docteur de l'Eglise. Il s'agit aussi d'une expérience sonore incomparable, dans une acoustique idéale, celle d'une nef conçue pour ces chants au milieu du XIIème siècle, lorsque Vézelay était l'un des centres de la chrétienté. La musique d'Hildegard Von Bingen atteint directement les coeurs et les esprits. L'expression "Chants de l'extase", employée à son propos, lui convient parfaitement. On pourrait aussi parler de musique thérapeutique, et, tout simplement, évoquer la sagesse rayonnante d'une femme qui consacra sa vie à bâtir une arche entre la terre et le ciel pour rappeler à l'homme sa divine origine et sa responsabilité au coeur de la création. C'est pour cette raison que nous avons nommé ainsi ce concert. Cette sagesse est accessible à tous. Victoria Walker est depuis des années une interprète inspirée de ce répertoire qui constitue l'un des sommets de la musique contemplative. Elle s’accompagne de divers instruments reproduisant des instruments anciens : monocorde, psautier, vièle à roue, tambour, tromba marina. Nous n'allumerons volontairement pas de projecteurs, mais simplement quelques chandelles pour éclairer le parcours d'une voix s'élevant dans la nuit, se déplaçant dans le vaisseau de pierres, bâtissant à nouveau une arche sonore. Hildegard Von Bingen (1098-1179), éléments synthétiques de sa biographie Je suis une petite plume portée par le souffle divin, avait-elle coutume de dire. Née en 1098. Période de troubles. L’enfant voit ce que nul autre ne voit. D’abord une lumière intense. Puis des images merveilleuses et terribles qui expliquent tout, et que nul ne comprend. Hildegard garde de longues années son secret jusqu’à ce qu’elle rencontre une amie, Jutta. Elles entrent ensemble au couvent, alors espace de liberté propice à la créativité. C’est là qu’Hildegard Von Bingen étudie, écrit, enseigne. Elle apprend à connaître le monde, et peu à peu à communier corps âme avec la nature. Elle fait construire sa maison au confluent du Rhin et de la Nahe, haut lieu de passage sur la route de Cologne, Mayence et Trieste. Elle a un scriptorium pour elle seule. Flux de l’eau, flux des idées. Visions traduites dans d’importants manuscrits, tels que Scivias. Elle apprend à soigner les malades, à entonner des hymnes à la vie. Les instruments de musique deviennent nécessaires. Dieu les met à notre disposition pour nous permettre de découvrir notre mélodie intime, dit Hildegard. Chanter, c’est être en quête de notre moi originel le plus sacré. Hildegard Von Bingen a écrit des chants liturgiques à une voix. Antiphones, respons, séquences, hymnes, un singspiel, sorte de mystère, ancêtre de l’oratorio. Elle voulut que les sœurs de son couvent puissent, grâce à elle, vivre leur spiritualité au travers du chant. Les thèmes de ces chants se distinguent de ceux des principaux courants théologiques de son siècle. Les sœurs chantèrent ses compositions musicales : “ et c’est parce que Dieu fut engendré par une femme que la femme est la créature bénie entre toutes. ” La communion avec la Vierge Marie, être lumineux et pleine de grâce, contribue à l’éclosion de la personnalité des femmes du couvent de Rupertsberg. L’homme, dit Hildegard, est en quête de l’essence divine. Il devient en cela semblable aux anges, miroirs de l’esprit divin et pures harmonies célestes. Par le chant, l’homme a la révélation de son origine sacrée. La poésie d’Hildegarde est la synthèse de toutes ses expériences, la musique est à la base de son écriture : elle établit une subtile correspondance entre ses différents textes de sorte qu’il se crée une mosaïque de sons polyphoniques aux couleurs chatoyantes dont la richesse spirituelle vous est peu à peu dévoilée. Les mélodies puisent leur origine dans le chant choral grégorien. Dans cette musique, qui exprime le moi le plus intime, se retrouve aussi la forte influence de la personnalité visionnaire d’Hildegard Von Bingen. la musique des sphères – Hildegarde Von Bingen interprétée par Victoria Walker Ce concept est issu de la théorie musicale médiévale. Le cosmos entier était pensé comme une structure harmonique. On considérait avec admiration la révolution régulière des planètes et des étoiles. Ce mouvement produisait une musique inouïe et divine nommée « musica mundana » : c’est la musique des sphères, qui enveloppait toutes les choses. La virtuosité, la tonalité et la mélodie d’Hildegarde sont uniques pour son époque. Le programme de l’ensemble compte une série de chants spirituels du haut et du bas Moyen-Âge, comme par exemple les chants du Llibre Vermell de Montserrat, les hymnes de Birgit Von Sweden (1302-1373) et d’Abélard (1079-1142), les chants grégoriens traditionnels ainsi que les tout premiers chants polyphoniques. Certains passages sont instrumentalisés. Des instruments d’époque sont utilisés, comme par exemple le monocorde, un instrument d’accompagnement à 43 cordes qui – comme la harpe – se joue avec la main, la symphonia qui est une forme primitive de l’orgue de barbarie ou encore le psaltérion, l’ancêtre du violon. Depuis 1997 Victoria Walker se consacre à l’interprétation de la musique vocale médiévale. Des concerts en France, en Allemagne et en Suisse ont permis de ressusciter des œuvres, en partie inédites. L’interprétation de ces œuvres issues de nos origines musicales a rencontré un grand succès public. Avec plusieurs des ensembles qu’elle a fondés ou en soliste, Victoria Walker a été régulièrement invitée à chanter à Vézelay par l’association Convergences. La résonance de la basilique lui est familière, elle en est une interprète inspirée. Elle accompagne ses solos elle-même au moyen d‘instruments du Moyen-Âge (monocorde, vièle, fidele et psautier). Lors de la représentation, elle tient à maintenir le caractère spirituel de ces chants. Elle essaie de rendre la possibilité d‘une plongée dans le monde du son du Moyen-Âge par le choix d‘endroits (surtout des églises romanes) et par une organisaton particulière. Elle essaie consciemment de restituer le caractère liturgique et sacré de cette musique. Prix des places 24 euros, tarif réduit (adhérents Convergences, étudiants, demandeurs d'emploi) 18 euros, gratuité pour les enfants de moins de 12 ans (accompagnés d'un adulte). Vente des billets : Librairie L'Or des Etoiles, Vezelay, 03 86 33 30 06, ou le jour meme a l'entree de la basilique a partir de 20h Basilique de Vézelay
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